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Les couleurs de Nounoubleu
29 septembre 2008

Carpe diem : la Route de McCarthy

Je viens de finir La route De Cormac McCarthy, auteur américain contemporain, secret  et impossible à approcher.

Quoi dire devant un tel chef-d'oeuvre d'écriture concise, allant toujours à l'essentiel, d'une noirceur absolue, sans un souffle d'espoir devant le genre humain..

En quelques mots l'histoire: un père et son fils errent sur les routes des Etats-unis touchés comme le reste de la planète par un conflit, une bombe nucléaire ? A aucun moment, la raison ou la narration de l'évènement ne sera repris. Seul subsiste un monde gris, terne, sans animaux, couvert de cendres, où surgissent de temps à autres des reliques de la grande violence apocalytique (goudron fondu, cadavres calcinés, arbres brûlés, maisons abandonnées, véhicules accidentés). Là où un autre écrivain en rajouterait dans l'horreur ou les lecons de morale écolo, Mccarthy effleure les rencontres pénibles, la souffrance, les horreurs d'un monde livré à lui-même, d'une humanité revenue à l'état primitif.

Le père et son fils se traînent donc sur cette route sans fin avec comme unique bien, un caddie déglingué pour transporter leurs maigres effets. Le but ultime de leur errance est de rejoindre le sud pour trouver éventuellement des survivants, des "gentils". Sont-ils euls ? Y- a-t-il d'autres survivants ? Au cours de leur périple se posent les problèmes vitaux de la faim (plus rien ne pousse ou ne vit !), du froid, de la pluie nocive, de la solitude et surtout de la peur. Ce livre, de la première à la dernière page est hantée par la peur, peur de mourir, peur de l'autre, l'humain non défini qui rôde aux alentours, peur du père qui aime son fils, peur de l'enfant qui ne comprend pas ce qui l'entoure.

Une odysée moderne profondément pessimiste sur l'avenir de l'homme qui donne à réfléchir et vous laissera longtemps un goût amer en bouche. Préparez-vous désormais en ces temps de crise- peut être- pas si lointains  à survivre !

mccarthy

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